Aujourd’hui je vais vous raconter tous les conseils que j’ai suivis pour devenir maman. Quand nous avons pris la décision d’avoir un enfant en 2014, je ne prenais plus la pillule depuis plusieurs années. Je pensais que ça éviterait à mon corps d’avoir à éliminer les toxines et que ça pourrait arriver plus vite. Mais un an plus tard – et avec l’intime conviction que je ne pouvais pas être enceinte – ma gynéco me fait passer quelques examens. Les résultats n’étaient pas catastrophiques mais pas fou fou donc nous prenons RDV dans un service de procréation médicalement assistée. L’idée n’est pas de vous raconter ici toute mon histoire de service de PMA en service de PMA, mais plutôt ma quête de solutions qui pourraient m’aider à me rendre plus fertile.
J’ai commencé par supprimer tous les perturbateurs endocriniens de mes produits ménagers, produits cosmétiques et vêtements. C’était extrêmement difficile à cette époque là de trouver des produits alternatifs sains, mais peu à peu on a atteint notre objectif. Pour la maison, c’était beaucoup plus simple : j’ai fait pas mal de tentatives pour les faire moi-même mais finalement beaucoup de produits dans le commerce sont à base de vinaigre et de produits naturels. J’ai arrêté de me maquiller, je ne mettais plus de vernis, et je limitais mes produits cosmétiques à une crème hydratante que je faisais moi-même, une huile lavante et un shampoing. Je suis passée à la cup pour mes règles. Ce qui a été le plus compliqué était de trouver des vêtements en tissus naturels fabriqués en Europe, et non teints à base de produits toxiques. Une vraie plaie, j’ai fini par trouver la solution : je n’achetais quasiment plus rien.
Nous mangions déjà uniquement bio mais j’ai également tenté de rééquilibrer mon alimentation et j’ai essayé plein de solutions miracles à base de compléments alimentaires ou d’évictions diverses et variées (produits laitiers, gluten, viande grasse…).
Je pratiquais la symptothermie – je prenais ma température tous les matins pour contrôler mon cycle. C’est là que j’ai commencé à me renseigner sur le lien entre cycle lunaire et cycle mentruel, et que j’ai découvert Miranda Gray et ses bénédictions de l’uterus. Je me suis alors mise au yoga de la lune. Aujourd’hui cette forme de yoga doux qui associe postures, chants, méditation et relaxation est plutôt répandue. Mais quand je m’y suis mise, il n’y avait qu’une professeur dans l’est parisien et elle faisait cours à 6 personnes à peu près dans son appartement à Montreuil. Le yoga de la lune permet d’agir sur le système nerveux, endocrinien et reproductif. Je refaisais les postures et exercices chez moi. Je suivais également d’autres cours de yoga, en présentiel et en ligne. C’est aussi la période où je me suis mise à la méditation de pleine conscience.
J’ai été suivie pendant tout le parcours par un acupuncteur spécialiste de la fertilité qui était plein d’espoir pour nous, son cabinet regorgeant de photos de bébés. Il nous donna des compléments alimentaires à tous les deux (c’est d’ailleurs le seul spécialiste ayant également considéré mon conjoint comme l’un des acteurs de notre projet bébé…).
On m’a recommandé un kinesiologue, qui me disait après une séance que mon problème devait être réglé maintenant. J’ai aussi essayé différentes méthodes de réquilibrage de l’énergie du corps : massages sensitive, gestalt massage, ayurvédique, balinais, reiki…
Au moment des FIV j’ai également consulté des ostéopathes spécialisés. L’un d’eux pratiquait des manipulations internes après signature d’un consentement (parce que c’est illégal). C’était douloureux mais je gardais en tête que je faisais ça pour la bonne cause.
Je voulais creuser du côté transgénérationnel, et j’ai donc également fait un week-end de constellations familiales, une méthode de thérapie, qui consiste à trouver des personnes volontaires pour incarner plusieurs membres d’une famille et de venir rejouer des scènes pour faire émerger des choses inconscientes sur l’environnement familial. Et bien sûr j’ai été suivi par ma psy pendant toutes ces années, ainsi que par mon hairthérapeute mais je ne les vois pas spécialement pour la fertilité…
Chaque méthode est souvent mise en avant comme permettant d’améliorer de 30%, 50%; 80% les chances de procréer naturellement, ou par FIV selon les pratiques… De mon côté ça n’a strictement rien changé et je voyais mes chances de devenir maman diminuer d’essai en essai. Je ne suis pas là pour dire que je n’aurais pas du faire tout ça. En réalité je ne regrette rien, parce que ça m’a permis d’être plus sûre de moi quand il a fallu prendre la décision de passer par un don d’ovocyte. Mais je pense surtout que j’aurais dû avoir un autre regard sur ces pratiques. Je remplissais les quelques rares trous dans mon agenda par des RDV pour améliorer ma fertilité, je courais de RDV en RDV et les échecs n’en étaient que plus douloureux. J’étais comme un hamster, j’agissais en permanence pour m’éviter de réfléchir, j’étais en hyperactivité pour m’éviter de souffrir. Peut-être que vous vivez la même chose que moi aujourd’hui, alors je voulais juste vous dire d’essayer de voir toutes ces expériences non pas comme des solutions miracles qui vont soudainement vous apporter un plus tant espéré, mais comme du temps pour vous, pour vous ressourcer, pour prendre soin de vous, pour vous détendre…